Pour accompagner le lancement de la PS Vita, Ubisoft et Gameloft ont tenu à proposer un opus de leur licence Asphalt. Plutôt connue et même appréciée des joueurs sévissant sur plateformes iOS et Android, celle-ci nous revient donc avec un opus Asphalt Injection. Reste alors à voir si les développeurs ont réussi à adapter le concept à la nouvelle portable de Sony et à proposer un gameplay exploitant au mieux les capacités de la machine…

Asphalt Injection

injection Le plus gros morceau du jeu, c’est assurément le mode Carrière composé d’une vingtaine de ligues, chacune proposant cinq épreuves. Chacune d’elle permet d’obtenir jusqu’à cinq étoiles, trois en accomplissant l’objectif principal et deux supplémentaires si on relève en prime les objectifs secondaires. Ce système d’étoiles permet de débloquer certaines courses inaccessibles sinon, de déverrouiller les ligues suivantes et de permettre au joueur d’acheter des bolides toujours plus puissants. Le tout est combiné à un système monétaire, reposant sur la possibilité de récupérer des dollars en pleine course et le crédit d’une certaine somme en fonction de divers paramètres (temps restant, nombre de véhicules détruits, etc.). Histoire de varier les plaisirs, les développeurs ont pris le soin d’incorporer une dizaine de modes de jeu différents, allant de la course classique au duel, en passant par la chasse à l’homme (faut échapper aux forces de l’ordre), la destruction d’éléments urbains, la récolte d’items, les défis de dérapages et de takedowns, l’élimination ou encore un mélange entre la course et le défi de takedowns. La progression est plutôt intéressante et le mode Carrière s’avère assez addictif, surtout quand on veut débloquer les plus belles voitures, toutes étant sous licences officielles. Des Ford, des Dodge, des Lamborghini, des Ferrari, etc., il y a vraiment du choix. On trouve même la Bugatti Veyron. Les modélisations des véhicules étant en prime très correctes, c’est assez plaisant de les débloquer et même de les améliorer via quelques éléments à acheter après les avoir débloqués (amélioration de la vitesse, du blindage, de la maniabilité…).

Pas mal de contenu !

On note tout de même qu’il y a quelques incohérences dans les tarifs appliqués aux bolides, comme la Lamborghini Sesto Elemento dont le prix est clairement abusé comparé à celui des bolides équivalents et supérieurs. Pour compléter l’offre, il est possible de s’équiper d’un sponsor octroyant quelques bonus (meilleure vitesse, plus d’argent selon les conditions, etc.). Même si on regrette que les circuits, pourtant assez variés, finissent par revenir sans cesse, offrant un sentiment désagréable de redondance, il faut bien reconnaître que ce mode Carrière reste bien pensé pour une évolution en plusieurs courtes sessions de jeu. Vu qu’il fat quelques bonnes heures avant d’obtenir les 500 étoiles, il y a de quoi faire. En sus, il est possible de prolonger l’expérience en multijoueur, soit en local avec des amis, soit en ligne. Les développeurs ne sont pas foulés sur le jeu à plusieurs et se sont contentés d’offrir à peu près le minimum syndical. C’est suffisant pour faire quelques parties de plus mais, outre la fierté de terminer premier, on passe bien vite à autre chose, d’autant plus que les parties ne sont pas dénuées de lags. Vous l’aurez compris, le contenu est plutôt satisfaisant. Néanmoins, lorsqu’on y regarde de plus près, on constate que cette version PS Vita n’est rien de plus qu’un copié/collé amélioré du Asphalt Adrenaline 6 sorti sur iOS et Android. Là où le bât blesse, c’est lorsqu’on voit que le titre est proposé à moins d’un euros sur ces derniers supports, alors qu’il est affiché à une trentaine d’euros sur PS Vita. Même si la firme a fait un geste en proposant le jeu à tarif réduit (comparé aux autres titres du lancement), on a bien du mal à expliquer la flambée du prix… Pire, on constate que le gameplay n’a pas bougé d’un pouce.

Le méchant plantage…

On se retrouve donc avec un titre archi basique misant simplement sur des drifts et un système de nitro pour tenter de se différencier. Malheureusement, non seulement le gameplay manque de profondeur, mais en plus les drifts manquent de précision (difficile d’arrêter de drifter sans donner un coup de frein ou lâcher l’accélérateur), les takedowns donnent lieu à un ralenti qui casse le rythme et à un changement de trajectoire soudain du véhicule, et certains passages engendrent des changements brutaux de caméra qui rendent souvent l’action illisible. C’est dommage puisque tout n’est pas à jeter. Les développeurs avaient notamment eu la bonne idée d’intégrer plusieurs configurations de commandes afin d’essayer de satisfaire un peu tous les profils. Commandes classiques, analogiques et/ou tactiles, gyroscopiques, avec ou sans le passage manuelle des vitesses, il y a du choix, même si on en vient à préférer les commandes classiques pour les cinq dernières ligues du mode carrière. Dans tous les cas, le jeu est archi accessible et il s’avère même très fun pour deux ou trois courses. Passé cela, on s’attarde bien plus sur le manque de sensations de vitesse sous la barre des 300 km/h sans nitro, sur les circuits à la qualité inégale qui sont bien trop larges, sur le manque de ressentis lors des changements de surfaces ou encore sur la vitesse de défilement qui souffre sérieusement dès que l’on dépasse les 400 km/h…

Et ce sans compter les très nombreux bugs de collisions, l’aliasing, les éléments affichés avec du retard, les chargements bien longs, les disparitions subites des véhicules, la gestion de la physique quasiment inexistante, les accidents risibles, etc. Il est clair que les développeurs auraient clairement pu travailler tous ces aspects-là, qui peuvent passer pour un jeu à moins d’un euro sur une tablette ou autre, mais qui sont totalement rebutants sur un titre à une trentaine d’euros. Il faut dire aussi que la réalisation est loin d’impressionner, surtout quand on a vu un certain WipEout 2048. Il y a un bon paquet de textures baveuses, les éléments du décor sont basiques, les autocollants sont ignobles tellement ils sont pixellisés et certains effets, comme la pluie, sont loupés. En revanche, outre la modélisation correcte des véhicules, on apprécie certains effets de reflets et même quelques jeux de lumière assez agréables. Sans être moche, il reste très loin de ce qu’on peut attendre sur ce support. Terminons avec un petit mot sur la bande sonore pour signaler que les musiques collent plutôt bien au jeu, même si elles finissent par être redondantes, tandis que les bruitages sont assez médiocres.

Bilan B.O.F.

Asphalt Injection risque de décevoir bon nombre de joueurs. Malgré un contenu des plus satisfaisants, un mode Carrière assez intéressant et des voitures sous licences officielles correctement modélisées, le titre souffre de nombreux défauts. Le premier, c’est assurément la comparaison avec l’Asphalt Adrenaline 6 dont il n’est qu’un copié/collé amélioré dont le prix a été au passage multiplié plus de 30 fois. Quand on ajoute à cela une physique risible, de nombreux problèmes techniques et une réalisation clairement en deçà de ce qu’on peut avoir sur la PS Vita, on ne peut qu’être déçu. C’est d’autant plus dommage que le jeu se révèle assez fun pour quelques courses. A une poignée d’euros sur le marché en ligne de la console, nous aurions pu passer l’éponge sur pas mal de défauts, mais là c’est bien trop insuffisant pour convaincre. A réserver dans le cadre de courtes sessions de jeu et à trouver impérativement à moins de dix euros et encore.

Les bons points

  • Contenu satisfaisant
  • Voitures sous licences…
  • Correctement modélisées
  • Musiques assez sympathiques
  • Plusieurs modes de jeu
  • Fun sur de courtes sessions
  • Ultra accessible
  • Plusieurs configurations
  • Multi en ligne et en local
  • Les sensations avec la nitro
  • Moins cher que d’autres jeux…


A améliorer

  • Mais c’est encore trop cher !
  • Manque de sensations sans nitro
  • Bruitages médiocres
  • Une tonne de bugs
  • Réalisation à la traîne
  • Gameplay trop simpliste
  • Pas mal d’imprécisions
  • Du lag en ligne
  • Techniquement à la ramasse
  • Temps de chargement longs
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