Après toute une série de jeux tirés de la licence des James Bond, Electronic Arts ressort les anciennes licences du carton. L’éditeur nous sert ici une adaptation du film Bons Baisers de Russie sorti dans les salles obscures le 30 juillet 1964. L’action se déroule en 1963, vous êtes Bond, James Bond, un agent secret au charme irrésistible et à la classe inégalable. Plus connu sous le nom de code agent 007, vous devez vous rendre à Istanbul pour rencontrer une Tatiana, charmante espionne russe. Votre mission sera de retrouver le Lektor, un décodeur soviétique, qui ne doit surtout pas tomber entre de mauvaises mains. Cet opus est-il un véritable cadeau pour les fans du film ou une simple adaptation issue du manque d’imagination d’Electronic Arts ?

Test Bons Baisers de Russie

bons-baisers-de-russie Etre un personnage aussi charismatique que James Bond n’est pas de tout repos. En mode un joueur ce sont donc huit niveaux qui mettront votre courage à rude épreuve. Pour chaque niveau, deux défis mettront votre talent à contribution. Abattre un hélicoptère ou résister le plus longtemps possible à des vagues d’ennemis ne vous posera plus aucun problème. Soit un contenu chiche qui propose bien moins que les versions homologues sur consoles de salon. Là ou l’amateur mettra quatre petites heures pour finir le jeu, le joueur initié se contentera de deux heures. Une durée de vie qui reste donc très maigre surtout que les niveaux proposant des phases en véhicule ont été supprimés. On se retrouve donc avec un soft sur PSP qui ressemble plus à une version allégée de ses grandes sœurs qu’à autre chose. Mais ce James Bond ne propose pas qu’un mode un joueur.

Au service de votre majesté

Vous allez donc essayer d’aller dans différents menus pour voir si un autre mode de jeu n’est pas disponible et vous découvrirez hélas qu’il n’y a rien d’autre. Enfin ceci n’est pas tout à fait juste puisqu’on retrouve une catégorie intitulée extra qui recense tous les bonus que vous débloquez au fur et à mesure que vous avancez dans l’aventure. Concept arts, viewers pour chaque personnage, vidéos, etc., les bonus sont nombreux et ils raviront tous les fans. Notez d’ailleurs qu’il faut impérativement réaliser les meilleurs temps possibles ou récolter tous les objets précieux dans chaque mission pour les débloquer. De quoi prolonger un petit peu la durée de vie pour les plus acharnés. Il faut tout de même avouer que ceux qui tenteront l’expérience avec la plus haute des difficultés devront compter entre sept et neuf heures de jeu pour en venir à bout.

Décuplement de personnalité ?

Vous l’aurez compris, un mode multijoueur est aussi de la partie. Ce dernier vous lancera dans des luttes acharnées sur des cartes préalablement débloquées en mode solo. Votre pouvoir sur la partie sera sans limite, vous pourrez régler le type de partie dont deux sur quatre se jouent avec le Jet pack. La limite des scores et la vitesse du jeu sont aussi paramétrables. A partir du menu option, vous pouvez créer votre profil, mettre votre nom et choisir un des personnages disponibles pour le mode multijoueur. Ceux-ci sont déblocables en terminant les défis du solo. Si vous trouvez que le joystick est trop sensible ou au contraire pas assez, pas de panique, vous pourrez toujours modifier la sensibilité du viseur. Mais un jeu EA ne serait pas ce qu’il est sans une partie bonus. Celle-ci vous délectera du générique de fin du jeu et d’un panorama photo se rapprochant de l’artbook du soft. Si l’intérêt de ce James Bond Bons Baisers de Russie ne se trouve pas dans sa durée de vie, peut-être faut-il attendre un gameplay impeccable.

La classe à l’anglaise

James Bond est avant tout un agent secret connu pour sa discrétion. Avec son PP7, celui-ci aurait pu promettre un jeu d’action orienté infiltration mais il n’en est rien. Avec trois difficultés différentes, espion (facile), agent (normal) et agent 00 (difficile), le soft n’impose cependant aucun défi. Les adversaires sont tellement précis qu’on peut croire qu’ils ont trop forcé sur la vodka. Et ce n’est pas la caméra de mauvaise facture qui vous aidera à les tuer. Le système de visée qui associe visée automatique et manuelle est bien pensé mais mal instauré. La visée automatique est trop approximative et la manuelle oblige le joueur à s’arrêter pour viser. L’action est interrompue et vous en venez à vous ennuyer. Cela devient un véritable inconvénient quand vous devez utiliser des armes de précisions comme le sniper. L’action est donc saccadée pour un soft qui ne manque pas pourtant de bonnes initiatives.

L’agent 007 possède à sa disposition un panel fourni d’armes en tout genre. Des gadgets comme la montre laser ou le Q-coptère et des armes comme le PP7 avec silencieux et la classique Kalachnikov. Avec un système de combat au corps à corps original, appuyer sur une touche à l’approche d’un garde pour vous en débarrasser rapidement, le soft aurait de quoi séduire. Chaque belle action est récompensée par un système d’étoile permettant ensuite d’améliorer vos armes. Un gameplay riche et innovant qui ne pallient en rien un jeu trop linéaire au rythme saccadé. Mais un James Bond sans Sean Connery ou Pierce Brosnan n’est plus un James Bond.

Séducteur un jour, séducteur toujours

Le soft démarre sur les chapeaux de roue avec une cinématique d’introduction aux petits oignons. Celle-ci présente tous les acteurs du film sur le thème de Monty Norman. Puis le jeu débute et là c’est le choc. Bien que les personnages soient fidèlement modélisés, les décors sont dépouillés, les textures ternes et peu agréables à l’œil. Les bugs de collisions sont fréquents, laissant paraître un James Bond passe muraille à l’approche d’un pilier. Malgré quelques effets sympathiques, le soft reste pauvre graphiquement. Seule la modélisation des personnages et les cinématiques de très bonnes facture lui permettent de rester correct. Les chargements sont un peu longs surtout quand vous apercevez la qualité graphique moyenne du soft. Les fans seront tout de même ravis en retrouvant un Sean Connery avec une prestance, un charisme et un charme inébranlables.

Ce Bons Baisers de Russie réussit tout de même à sortir la tête de l’eau grâce à une bande son correcte. Il est dommage de voir que le morceau de Matt Monro n’est présent que dans sa version instrumentale. Là où les versions anglophones profitent de la voix de Sean Connery himself, les versions françaises sont doublées par Patrick Borg, l’homme qui fait la voix de Son Goku dans Dragon Ball Z. Electronic Arts aurait mieux fait de fournir une version américaine sous titrée française. Les fans de la série seront quand même rassurés de voir que les dialogues ne manquent pas de pointes d’humour à l’anglaise. Vous retrouvez donc un James Bond toujours aussi charmeur grâce à un doublage de qualité.

Bilan : Non

Ce Bons Baisers de Russie se révèle au final un jeu à la durée de vie courte, au gameplay bien pensé mais mal exploité et aux graphismes tout juste moyens. Heureusement sa majesté la reine peut être sauvée grâce à une modélisation des personnages correcte, de jolies cinématiques et une bande son de bonne facture. Au final, il reste un Sean Connery toujours aussi impérial pour un soft qui ne pourra ravir que les véritables fans du film. Pour les autres c’est à essayer puis vous pourrez passer votre chemin. Il vaut encore mieux investir dans le DVD du film auquel ce jeu ne peut faire qu’office de bonus.

Les bons points

  • Modélisation fidèle des personnages
  • Bande son et doublages
  • Cinématiques de bonne facture…


A améliorer

  • Mais moteur de jeu dépassé
  • Gameplay mal exploité
  • IA mauvaise
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